Le partenariat pour développer un projet éolien s’élargit encore avec l’arrivée d’une quatrième commune, Saint-Pierre-le-Vieux, qui rejoint l’accord signé cet été entre Tramayes, Pierreclos et Matour, la société d’économie mixte Saône-et-Loire Energies Renouvelables (SEM SELER), le mouvement de l’énergie citoyenne Énergie Partagée et le spécialiste des énergies renouvelables BayWa r.e. Dans le prolongement des trois premières réunions publiques organisées à Pierreclos, Tramayes et Matour, le processus de communication continue se poursuit avec un forum d’information prévu le 27 novembre à Saint-Pierre-le-Vieux. Dans ce modèle public-privé novateur, les acteurs publics (SEM et collectivités) bénéficient d’un accès à la gouvernance et d’un fort pouvoir de décision.
Saint-Pierre-le-Vieux a répondu favorablement à l’invitation des communes de Tramayes, Pierreclos et Matour, à l’initiative de ce projet.
"Devenir actionnaire de ce projet est une bonne manière pour notre commune de participer à son développement, d’être associé aux décisions et d’agir pour la transition énergétique de notre territoire" indique la Maire de Saint-Pierre-le-Vieux, Michèle Dorin. « De plus, ce projet amène les élu.es à réfléchir en parallèle à l'autoconsommation collective qui permettra aux habitant.es de bénéficier d'une énergie à coût réduit ».
Un projet à la gouvernance partagée
La philosophie de ce partenariat, poussé par des Maires engagés, est en effet de partager la gouvernance entre l’ensemble des partenaires et ainsi de promouvoir le compromis à chaque étape du projet. Le partenariat a été pensé avec une logique où aucun partenaire ne peut prendre de décisions de manière unilatérale. A noter qu’aucune décision structurante ne pourra se prendre sans l’accord des communes.
"Nous sommes ravis de participer, au côté des collectivités, de la SEM SELER et BayWa r.e. à ce partenariat qui s’inscrit dans les principes du Label Energie Partagée. Ce schéma, illustre la volonté forte du territoire de s’impliquer dès le démarrage du projet, de participer à sa structuration et à son appropriation, et avec le souhait d’être à terme co-propriétaire d’un futur parc si les études en confirment la faisabilité" explique Simon Mathieu d’Energie Partagée.
"Nous pensons qu’il est toujours essentiel que les acteurs locaux soient associés de façon étroite et concrète à l’avancement de nos projets. Chaque projet est différent et ce format de partenariat ne sera pas toujours réplicable ailleurs. Nous nous adaptons avant tout aux volontés des élus locaux. Ici, avec l’aide d’élus particulièrement proactifs, il permet d’approfondir encore plus l’intégration des acteurs du territoire à ce projet". indique Alexis Morin, directeur de projets éolien de BayWa r.e.
Un partenariat protecteur au bénéfice des collectivités locales
Dans ce nouveau schéma envisagé, un accord a été trouvé pour que les coûts des études soient directement supportés par BayWa r.e., la SEM SELER et Energie Partagée.
"Nous faisons avec nos partenaires un effort substantiel pour couvrir ces coûts, afin d’accompagner les communes face aux risques inhérents au développement d’un projet éolien, long et complexe. Les communes participent ici autrement, notamment avec une présence forte des maires sur le terrain, et auprès de leurs concitoyens." poursuit Benjamin Boutain de la SEM SELER.
De plus, quel que soit les implantations finales retenues, un mécanisme de solidarité financière entre les collectivités garantira une répartition équitable des bénéfices, permettant ainsi à toutes les communes participantes de profiter du projet, sans distinction.
Après 3 réunions publiques, un forum organisé en novembre
Après trois réunions publiques organisées en septembre à Tramayes, Matour et Pierreclos, un forum d’information se tiendra à Saint-Pierre-le-Vieux le 27 novembre de 16h à 20h à la salle des fêtes. Il permettra de détailler ce modèle de gouvernance et de répondre aux questions des participants.
Si les études de faisabilité, qui s'étaleront sur 2025 et 2026, confirment la viabilité d'une ou plusieurs zones et l'absence de contraintes rédhibitoires, le nombre et la disposition des éoliennes seront déterminés collégialement par l'ensemble des partenaires. Sous réserve de faisabilité et d’obtention des autorisations, les premiers électrons verts pourraient être injectés dans le réseau à l’horizon 2030.